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MON PAYS : LA FRANCE DE CLOVIS
14 novembre 2011

Vos gueules les mouettes !

Posté par Marcel Bibele 14 novembre 2011

Libres propos de Gilbert Collard

Voltaire, je crois, raconte l’histoire d’un homme qui,
tombant du dernière étage d’un immeuble, disait en dégringolant d’étage en
étage,  » pourvu que cela dure. » Avec la
situation actuelle, on en est là, tant sur le plan économique, institutionnel,
médiatique, que psychique, pour ne pas oser dire moral, de peur de proférer une
grossièreté.

On a l’ impression angoissante que le personnel politique,
journalistique -je ne parle pas des journalistes qui s’épuisent à y voir clair,
mais des titulaires des tribunes dites divertissantes, Ruquier, Druker, et
autres belles âmes rigolotes- se croit toujours dans la pouponnière de Tonton
François, où il était de bon ton de s’auréoler d’un engagement à gauche, pour
cracher sur les machos factices, cibles immobiles des tireurs d’élite, tontons
flingueurs, propriétaires d’un stand à la foire du trône présidentiel du
paysage audiovisuel.

Comme si de rien n’était, on continue d’insulter, de traiter
de nazis, de racistes, d’infréquentables des citoyens qui commettent le crime
invisible et démocratique de se désolidariser du personnel politique en place
et d’envisager un soutien à Marine le Pen.

Dernier avatar de cette indignation préfabriquée, succédané
de panne idéologique dans l’impossibilité d’exister par la révolte authentique,
la protestation contre la venue de Marine le Pen à Marseille pour une
conférence littéraire chez Alfred Moro, restaurateur affamé de culture. Sous la
houlette morale de Mr Menucci, un ancien comparse de Jean Noël Guerini, aujourd
hui reconverti dans la place à prendre, une réunion de protestation a été
organisée à Marseille contre la venue de Marine Le Pen ! On s’occupe comme on
peut !

Outre que cette réunion n’a pas réuni grand monde, mis à
part des militants affamés d’ennemis qui les feraient exister dans le vide de
leur combat sans cause, elle exprime, dans l’anachronisme ridicule de sa
portion d’ opposants, une volonté de terreur idéologique par l’ interdiction du
territoire à une candidate à l’élection présidentielle. Rien que cela !

Évidement, personne ne s’ indigne que dans une démocratie
digne de ce nom, un élu trimballant plus de casseroles socialistes qu’ une
quincaillerie, décide à lui tout seul, et il est bien seul, de décréter qu’une
ville serait interdite à une candidate représentant à ce jour 20 % de suffrages !

Il a une belle conception de la liberté d’expression, ce
partisan du passeport intérieur pour adversaire politique !

Il serait absurde de manifester contre la main-mise de fer
des marchés sur la souveraineté des nations, sur leur pouvoir à licencier sans
ménagements des chefs d’états pour les remplacer par l’ancien vice président de
la banque centrale européenne en Grèce, et par l’ancien commissaire européen à
la concurrence en Italie ( Autant dire que le système met en place une
ploutocratie européenne !)

 Là on se tait, il
vaut mieux brailler contre la venue de Marine Le Pen. Elle ne mange pas le pain
des pauvres, donc on peut gueuler contre elle. Les marchés remplacent les
hommes politiques par des technocrates qui ont une machine à calculer à la
place du coeur, on s’en fout ! Il faut continuer à se réunir entre soi pour
dénoncer la bête immonde, qui ne mord personne, mais qu’on mord à pleines dents
démocratiques, histoire de ne pas montrer qu’on n’a plus qu’un dentier.

L’ an prochain, si la France veut équilibrer son budget, il
lui faut économiser 50 milliards d’euros supplémentaires… Le chômage pourrait atteindre
13 %…Les prévisions de croissance ne devraient pas dépasser 0,5 % en 2012… En
2011, le déficit budgétaire dépassera 7 % et la dette 85 %.du PIB..
L’insécurité banale est effrayante,l’insécurité sensationnelle est quotidienne.

La solution ? Empêcher Marine le Pen de parler. On pourrait
l’entendre dire la vérité! Un crime. Vraiment, il y en a marre des
fanfaronnades, de l’arrogance et des leçons de ceux qui nous on mis dans la
mouise. A manifester, ils devraient le faire contre eux mêmes.

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