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MON PAYS : LA FRANCE DE CLOVIS
11 mai 2012

L’UMP, le meilleur allié de la gauche

Tribune libre d’Eric Domard, directeur de cabinet de Marine Le Pen

 

Dimanche 6 mai, sur un plateau de télévision, Nathalie Kosciusko-Morizet ne résiste pas à la tentation : réagissant à la défaite annoncée de son camp, elle accuse immédiatement Marine Le Pen d’avoir fait perdre Nicolas Sarkozy pour avoir renvoyé dos à dos les deux finalistes du second tour.

La sortie de NKM est calculée, l’attaque planifiée : accuser encore et toujours le Front National d’avoir fait le jeu de la gauche. A droite, on ne change pas de rhétorique que l’on ressort à chaque soir de défaite.

Avant NKM, d’autres responsables de l’UMP au premier rang desquels son patron Jean-François Copé, avaient déjà usé de l’argument. Aux cantonales de 2011, aux régionales de 2010 et si l’on remonte plus loin aux législatives de 1997. A chaque fois, la même rengaine, le même culot, le même mépris pour les électeurs patriotes, dénigrés avant les élections, sollicités honteusement pendant l’entre-deux-tours pour être finalement rendus responsables de la défaite de la droite libérale une fois le verdict des urnes tombé.

La charge est d’autant plus grotesque et indécente qu’elle vient des adversaires les plus acharnés du Front National. De ceux qui depuis des années ont délibérément fait le jeu de la gauche, ont accepté tous les oukases, préférant se tirer une balle dans le pied plutôt que de faire battre les socialo-communistes quand ils en ont les moyens.

Jean-François Copé, NKM, Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Nadine Morano, Laurent Wauquier, Roseline Bachelot, Valérie Rosso-Debord… les ténors de l’ex-majorité présidentielle sont aujourd’hui les premiers responsables de la défaite de Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle, tout comme ils étaient hier les seuls responsables de l’échec de l’UMP aux élections régionales, offrant à une gauche pourtant minoritaire en voix 21 des 22 régions métropolitaines.

Que l’UMP si prompte à se lancer dans des procès d’intention, se regarde dans la glace, elle y verra derrière le masque de la victime outragée, le visage de la compromission, de la lâcheté et de la trahison de ses propres électeurs.

Que ceux qui à l’UMP s’agitent en dénonçant avec la victoire de la gauche la submersion migratoire, l’octroi du droit de vote aux étrangers aux élections locales, le triomphe du communautarisme et en rendent responsable ceux qui n’auraient pas porté leur voix sur Nicolas Sarkozy, s’interrogent sur leur silence quand Nicolas Sarkozy régularisait 1 million d’étrangers en 5 ans, en naturalisait en moyenne 100.000 par an, leur octroyant de fait le droit de vote à toutes les élections.

M. Copé, Mme Pécresse, quel bulletin de vote, croyez-vous que ces nouveaux Français ont déposé dans l’urne le 6 mai ?

Que Nadine Morano qui suffoque d’indignation en voyant des drapeaux de nations étrangères envahir la Place de la Bastille pour fêter la victoire de François Hollande, nous explique pourquoi elle ne fut pas choquée quand ces mêmes drapeaux célébraient au soir du second tour de la présidentielle de 2002 la victoire de Jacques Chirac contre Jean-Marie Le Pen.

Que Patrick Devedjian, président UMP du Conseil général des Hauts-de-Seine, s’inquiète aujourd’hui du vote communautaire, se basant sur l’étude du Cevipod indiquant que 93 % des Français de religion musulmane ont voté François Hollande, nous explique pourquoi il n’a jamais manifesté la moindre inquiétude quand Nicolas Sarkozy déclarait en 2007 : « aucun ministre de l’Intérieur n’a fait autant que moi pour les musulmans » et se félicitait un an plus tard dans un discours prononcé en Seine-Saint-Denis, de la construction de mosquées en France avec le concours de l’Etat.

Que tous ceux qui à l’UMP s’affolent à l’idée de voir l’Assemblée nationale basculer à gauche, nous expliquent enfin, comment peut-on sérieusement s’ériger en adversaire résolu d’un socialisme aux « folles expériences » qui selon Nicolas Sarkozy « abîme la République » et appeler en cas de duel aux législatives opposant un candidat mariniste et un candidat socialo-communiste, à s’abstenir, voter blanc et dans certains pour la gauche ?

Empêtrée dans ses incohérences, plombée par ses reniements, l’UMP est devenue une machine à perdre, le meilleur allié de la gauche.

A l’heure des choix fatidiques pour la Nation, l’UMP n’a jamais hésité à trahir les Français. Nicolas Sarkozy le premier, lui qui en juillet 2009 se félicitait en ces mots devant des députés UMP de la défaite de Marine Le Pen à l’élection municipale d’Hénin-Beaumont : « Quand Chirac a été élu face à Le Pen, la gauche a appelé à voter pour lui. Quand c’est la fille Le Pen face à un candidat divers gauche, on n’hésite pas une seconde ».

 

Que Nicolas Sarkozy et l’UMP ne l’oublient pas, les électeurs ont de la mémoire, le 10 juin ils n’hésiteront pas une seconde : ils voteront pour les candidats marinistes, seule opposition crédible à la gauche socialo-communiste.

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